Angleterre, début du XXe siècle. Par un mois de novembre froid et brumeux, Arthur Kipps, jeune avoué londonien, est dépêché dans le nord du pays pour assister aux funérailles d’Alice Drablow, 87 ans, puis trier ses papiers en vue d’organiser sa succession.
   À Crythin Gifford, village où Kipps pose ses valises, les habitants lui battent froid dès qu’il prononce le nom de feue Mme Drablow, unique occupante du Manoir des Marais, demeure isolée, battue par les vents et située sur une presqu’île uniquement accessible à marée basse.
   Lors de l’inhumation, dans une église quasi déserte, Arthur remarque la présence, un peu en retrait, d’une femme tout de noir vêtue, le visage émacié, comme rongée par une terrible maladie. Il l’aperçoit ensuite dans le cimetière, mais elle s’éclipse avant qu’il ait le temps de lui parler…
   Cette femme en noir, Arthur la verra de nouveau aux abords du manoir, une fois qu’il s’y sera installé pour commencer son travail. Mais se produisent alors nombre de phénomènes mystérieux qui ébranleront le jeune homme et feront vaciller sa raison…
   Comme il l’apprendra peu à peu, une malédiction plane sur ces lieux…

   Alors, en tout premier lieu, je souhaite remercier Julie Massault du service presse et les éditions l’Archipel pour leur confiance pour ce premier partenariat 🙂 Cette lecture m’a beaucoup plu et j’ai aimé ce changement de genre, même si j’ai été un peu déçue sur un point en particulier, mais je vous en parlerai un peu plus loin.

   Tout d’abord, l’écriture en elle-même est vraiment très belle; Susan Hill nous décrit les paysages de manière tellement parfaite et poétique, que je n’avais aucun mal à visualiser les lieux. Alors qu’à la base, ce ne sont quand même que des marais lol, j’en venais à imaginer des paysages vraiment magiques, qui donnaient envie ! Je prenais d’ailleurs souvent le temps de m’arrêter dans ma lecture et d’imaginer tout ça, ça donne une ambiance très particulière au roman. J’ai entre autre particulièrement aimé une des scènes de la nursery. J’avais l’impression de voir ce décor autour de moi, de le ressentir, j’ai vraiment adoré ça ^^.

   Par contre, le gros désavantage de ces descriptions, c’est qu’elles sont vraiment, vraiment longues. Si on s’y accroche, ça devient très intéressant à découvrir comme je vous l’ai expliqué plutôt, mais ça donne beaucoup de longueurs à l’histoire.

   L’ambiance est quant à elle de plus en plus angoissante au fil du livre; des répits sont souvent accordés au personnage et pourtant… on sent que la Dame en noir n’en a pas terminé avec lui. Ma déception réside justement dans cette ambiance: oui, elle est angoissante et pesante à souhait, mais en plus de cette angoisse je m’attendais à une histoire beaucoup plus effrayante en fait… mais bon ça dépend vraiment de vos habitudes de lectures, je suis assez vite choquée, mais très rarement effrayée alors bon 😉

   J’en reviens à l’écriture, mais j’ai également beaucoup aimé la façon dont c’est écrit, le personnage nous livre son passé, revenant de temps à autre au présent. Ces changements sont parfois un peu surprenants mais ils apportent un véritable plus à l’histoire ^^. La fin m’a également beaucoup plu et m’a touchée, car d’une certaine façon je savais que ça allait arriver, mais c’est triste quand on pense à ce que ça signifie. Celle-ci arrive en toute simplicité, car dès le début, on sait que quelque chose doit se passer (je ne dirai pas quoi au cas ou certains ne le devinerai pas, ça arrive ;)), mais on ne sait pas comment ni pourquoi ça va se passer, et l’auteure nous livre peu à peu les clés du mystère.

   En résumé, une très bonne lecture, angoissante et très bien écrite, avec de superbes descriptions mais qui comporte quelques longueurs ^^

Chronique publiée également sur le forum Bite me if you can.