L’Homme masqué a réussi : le Pays des contes est tombé sous la coupe de sa terrible armée. Face à lui, les jumeaux Alex et Conner n’ont plus qu’une seule arme, peut-être la plus puissante : leur imagination.
Tous deux se lancent alors à travers les histoires inventées par Conner en quête d’une armée de pirates, de cyborgs, de superhéros ou encore de momies, pour arrêter l’Homme masqué. Et même si l’adolescent est leur auteur, rien ne dit que ses personnages ne se rebifferont pas contre lui !
Mais un complot plus terrible encore se trame dans l’ombre. Un complot qui pourrait bien noircir la magie de tous les mondes à jamais…
* * *
Et voilà, j’ai terminé le cinquième opus de cette superbe saga. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’auteur a décidé de nous tenir en haleine ! D’habitude, je ne commence pas une chronique en parlant de la fin du livre, mais je dois vous avouer que je suis un peu choquée par celle-ci… Comme je vous le disais dans mon avis sur le tome 4, la fin de ce dernier nous laissait dans l’attente (contrairement aux fins des tomes 1, 2 et 3 qui clôturaient tout de même l’intrigue en cours). J’étais donc impatiente de lire ce tome 5 pour en savoir plus. Mais malgré les nombreuses péripéties par lesquelles passent nos héros, je ne sais toujours pas ^^’. Je vous explique pourquoi un peu plus loin.
Un volume riche en aventures
Comme dans le 4ème volume, nos héros n’ont pas vraiment le temps de souffler dans L’odyssée imaginaire. Jusqu’à présent, Alex et Conner nous avaient emmenés dans un périple à travers différents contes de « l’autre monde » à la poursuite de leur oncle Loyd qui constituait son armée. Celui-ci ayant réussi à accomplir son grand rêve de domination du pays des contes de fées, les jumeaux décident de se rendre dans les contes écrits par Conner pour lever leur propre armée… Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne s’attendaient pas à trouver autant d’obstacles sur leur route :p !
En effet, les personnages de Conner ne sont pas toujours très coopératifs. Après tout, comment réagiriez-vous si l’on venait vous dire que vous sortiez de l’imagination de quelqu’un d’autre ;). On se retrouve donc plongé dans les différents contes, hauts en couleurs, remplis de personnages variés, invraissemblables mais drôles et touchants pour la plupart. Bon, évidemment, quand on constitue une armée il faut beaucoup de personnages. Du coup, j’avoue avoir parfois eu un peu de mal à m’y retrouver dans certains contes. Heureusement, Conner a décidé de nous faciliter grandement la tâche en nommant ses personnages de manière extrêmement littérale : Phoebe Pue-des-pieds, Ronda Raide-du-rhum, Bertha Beau-popotin, et j’en passe ! L’humour de Conner donne donc pas mal de dynamisme et de bonne humeur à l’histoire. Et pourtant, nos héros vivent des jours bien noirs.
Une ambiance toujours plus sombre
En effet, si le précédent nous faisait déjà ressentir un certain changement d’ambiance, ce nouveau tome passe encore à l’étape supérieure. Les premiers chapitres donnent déjà le ton : l’homme masqué n’est pas un faux méchant, et il a bien l’intention de le prouver. Profitant du chaos, d’autres personnages aux intentions tout aussi mauvaises sortent de l’ombre. La noirceur et l’urgence de la situation se font rapidement ressentir, tout comme le désespoir des personnages du monde des contes de fées… Les histoires de Conner nous offrent certes un échappatoire, mais la fin du roman nous ramène à la dure réalité de la situation.
Les émotions sont toujours intenses, quel que soit l’univers que l’on est en train de découvrir. Les différents univers de Conner sont riches de détails (c’est d’ailleurs assez impressionnant, je serai curieuse de lire les contes sur papier pour les comparer à la façon dont ils prennent vie grâce à la potion passage ^^) et influencés par ses expériences personnelles et ses cauchemars. On en découvre donc davantage sur la psychologie de celui-ci, qui se cache d’habitude derrière l’humour et le courage. J’ai vraiment trouvé ça très intéressant et touchant. Mais au final, sans que l’on s’en rende compte, les pages se tournent et on arrive à la fin du livre avec à la fois une tonne de nouvelles informations et une tonne de questions sans réponses. À vrai dire, je croyais que ce tome était le dernier. J’étais donc un peu déçue de ne pas avoir le fin mot de l’histoire… et de devoir attendre à nouveau. C’est le seul point noir de ma lecture, mais cela promet une suite exceptionnelle.
Un million d’autres choses
En fait, j’ai l’impression qu’il est impossible de tout résumer en une seule chronique. Cette saga va de plus en plus en profondeur. Alors que l’on croyait tout savoir sur certains événements du passé, on découvre encore de nouveaux éléments qui leur donnent une toute autre dimension. On va réellement de surprise en surprise, et j’adore toujours autant (voire plus) !
L’auteur nous fait parcourir plusieurs univers captivants et des personnages toujours plus attachants. Certains m’ont manqués, mais j’ai apprécié que d’autres soient plus présents et plus impliqués, comme par exemple Charlotte, la mère des jumeaux.
La fin nous apporte des bonnes nouvelles, mais également de très mauvaises. Certaines choses m’ont rendue triste, et malheureusement pour nos héros, le pire reste à venir… C’est incroyable, ça me déprime d’avance. Mais en tout cas, Chris Colfer associe toujours aussi bien un univers féérique à une intrigue qui est loin de l’être.
En bref
Je me rend compte en écrivant ces lignes qu’en fait, on peut scinder cette série en deux parties : les trois premiers livres, et les trois derniers. On observe une évolution de plus en plus importante au fil des tomes, et je pense qu’il y a une sorte de cassure entre le 3ème et le 4ème. Cette cassure est marquée par plusieurs choses, l’intrigue étalée sur 3 volumes au lieu d’un n’en étant qu’une parmi tant d’autres. L’évolution des personnages et des différentes intrigues nous gardent bien accrochés du début à la fin, et je suis impatiente d’avoir le 6ème volume entre les mains.
Je me répète, mais c’est une saga que je vous conseille largement. Petite anecdote : j’ai discuté de ma lecture avec une collègue, qui m’a dit « c’est dommage qu’ils aient fait une couverture aussi enfantine si ce n’est pas pour les enfants ». Je ne savais pas comment lui expliquer, mais je n’étais pas du tout d’accord avec elle. Déjà, parce que j’ai bientôt 27 ans et j’adore les couvertures. En ensuite parce que cette série n’est ni pour les enfants, ni pour les adultes ; elle est pour tout le monde. Et je pense que c’est assez exceptionnel. J’ai offert le premier tome à une petite fille de 9 ans il y a quelques années. Elle a dévoré toute la saga, et moi aussi. Donc, voilà, vous n’avez pas d’excuse : lisez-les 😀 !!
Ps : désolée pour la longueur de la chronique… Pourtant, j’ai l’impression d’avoir encore des choses à dire ! N’hésitez pas à me donner votre avis :).
Laisser un commentaire