2027. En France. Après une catastrophe nucléaire succédant à tant d’autres, l’écologie est plus que jamais au centre des préoccupations. Les Enfants de Gaïa est une puissante secte extrémiste qui mêle discours écologiste et spiritualité. Diane, dont la jumelle Clara est morte suite à cette catastrophe, participe, avec son meilleur ami Léo, à l’une de leurs manifestations anti-nucléaire. Mais la marche pacifique tourne au combat de rue, et Diane, grièvement blessée, tombe dans le coma. Dix ans plus tard, la jeune fille se réveille. Pendant son sommeil, le monde s’est transformé. Les Enfants de Gaïa sont à la tête du pays. Ils sont tout puissants. Et ils ont fait de Néo Lutécia, construite sur les ruines de Paris, la cité écologique idéale. Diane y retrouve Léo, désormais lieutenant de la secte. Elle apprend qu’elle est devenue l’icône de la Révolution Verte, une incarnation vivante de Gaïa aux yeux de ses fidèles et découvre un nouveau monde bien loin de celui dont Léo et elle avaient rêvé…

La chronique de Sophitiä :
J’avais déjà entendu parler de Jean-Luc Marcastel sans avoir jamais lu aucun de ses livres mais il fait partie de ma liste d’auteurs français que je veux lire.
C’est donc fait avec Un Monde pour Clara. Le résumé m’avait vraiment emballée, le thème de l’écologie étant très intéressant.
Mais quelle claque à la fin de ma lecture ! Je ne m’attendais pas à ça !
On est embarqué dans une aventure qui pourrait très bien arriver dans un futur proche. Le thème de l’écologie est présent au quotidien, que ce soit dans nos idéaux ou bien nos gestes. On peut facilement comprendre la haine et la tristesse des français face à une énième catastrophe nucléaire cependant la violence n’est pas mon point fort et j’ai été choquée par certaines actions décrites dans le livre.
On suit Diane qui se bat pour sa soeur Clara, décédée d’une maladie causée par les radiations nucléaires. Elle se fait toucher par une balle anti-émeute lors d’une manifestation et ne se réveille que dix ans plus tard. Le réveil est un choc pour elle, dans un Paris qu’elle ne reconnait pas car silencieux, rempli de verdure, d’animaux sauvages se mêlant aux technologies non polluantes. C’est également un choc pour le lecteur car quand on connaît Paris (même si on n’y est allé qu’une seule fois) on sait que ce n’est pas du tout comme ça !
Pendant toute ma lecture, j’étais tiraillée, comme Diane. Ce que font les Enfants de Gaïa est remarquable : établir une harmonie entre homme et nature; ne pas prendre plus que ce dont l’on a réellement besoin; inculquer des gestes simples aux enfants comme trier ses déchets, respecter notre environnement etc. pour que ces gestes deviennent des réflexes est ce dont certains d’entre nous peuvent rêver de faire. Mais, derrière ce changement écologique radical se cache un côté obscur qui fait peur. Le monde et les hommes ont bien changé. La tyrannie et la dictature sont de mises; le peuple respecte plus les lois quand il a peur du « gouvernement » mis en place.
Diane va se rendre compte que seule une partie de la population française a accès au côté bénéfique de ce changement, et que la Province est retournée au temps du Moyen-Âge pour survivre.
Le style de Jean-Luc Marcastel est très fluide, pas prise de tête. La lecture se fait sans accro, rapidement. On est plongé dans le récit et on ne relève la tête qu’une fois la dernière phrase lue ! J’ai beaucoup apprécié suivre Diane, m’émerveiller avec elle, avoir peur pour elle et de ce qui l’entourait, lui prendre la main pour l’aider à surmonter ces épreuves. J’ai hâte de lire la suite pour savoir ce qu’il va arriver à Diane et si elle va trouver l’aide qu’elle cherche !
(Note de Marika : je n’ai trouvé aucune info sur un éventuel second tome, mais apparemment la fin du livre laisse présager une suite)

Merci beaucoup à Sophitiä pour son aide et pour sa chronique 😀 !!